Guerre Israël-Hamas : les négociations pour une trêve dans la bande de Gaza reprendront la semaine prochaine après une nouvelle proposition des Etats-Unis
Le Hamas a refusé de « nouvelles conditions » dans la proposition d’accord soumise par Washington et soutenue par l’Egypte et le Qatar pour « combler les lacunes restantes » sur la mise en œuvre de la fin des combats et de la libération des otages retenus dans l’enclave palestinienne.
Washington a annoncé avoir soumis une nouvelle proposition de compromis, soutenue par l’Egypte et le Qatar, afin de « combler les lacunes restantes » et qui portent sur la « mise en œuvre » d’un accord par Israël et le Hamas, selon un communiqué de la Maison Blanche.
Cette proposition américaine s’appuie sur une feuille de route présentée par le président des Etats-Unis, Joe Biden, à la fin de mai, qui prévoit plusieurs phases pour la cessation des hostilités et la libération des otages enlevés durant l’attaque du 7 octobre dans le sud d’Israël. Le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, se rendra en Israël ce week-end pour faire avancer un accord de cessez-le-feu à Gaza, a annoncé vendredi le département d’Etat.
Maintien de forces dans la bande de Gaza
Le mouvement palestinien Hamas ne participe pas aux négociations de Doha mais est en contact régulier avec les médiateurs, qui lui ont transmis en fin de journée vendredi ce qu’ils ont présenté comme une proposition de compromis. Le Hamas a rejeté de « nouvelles conditions » d’Israël dans la proposition des médiateurs américains, qataris et égyptiens, ont réagi vendredi deux de ses cadres auprès de l’Agence France-Presse (AFP).
Les « nouvelles » conditions israéliennes comprennent le maintien de forces dans la bande de Gaza, le long des frontières avec l’Egypte, a déclaré l’un des cadres du mouvement islamiste sous le couvert de l’anonymat. « Nous n’accepterons rien de moins qu’un cessez-le-feu complet, un retrait total des troupes israéliennes de la bande de Gaza et le retour des déplacés, un accord d’échange » d’otages contre des prisonniers, a-t-il ajouté. Cette proposition « ne garantit pas ce qui a été accepté par le Hamas le 2 juillet », a ajouté le cadre du mouvement islamiste palestinien à l’AFP.
Un autre responsable du Hamas a accusé vendredi la délégation israélienne d’avoir « posé de nouvelles conditions (…) dans la droite ligne de sa politique d’obstruction ». Il cite notamment « le maintien de troupes dans le corridor de Philadelphie », le long de la frontière avec l’Egypte, et « un droit de veto sur les noms de certains prisonniers ou la possibilité d’en expulser certains à leur libération ».
« Nous n’avons jamais été aussi proches » d’un accord, a assuré vendredi Joe Biden. « Nous n’y sommes pas », a encore dit le président américain en marge d’une cérémonie dans le bureau Ovale, avant d’ajouter qu’un compromis était « beaucoup plus proche qu’il y a trois jours ».
« De hauts responsables de nos gouvernements doivent se retrouver au Caire avant la fin de la semaine prochaine avec l’objectif de conclure un accord », explique le communiqué. « La voie est désormais tracée pour un tel résultat afin de sauver des vies, soulager la population de Gaza et faire redescendre les tensions régionales », estiment les trois pays.
Source : le monde